Duel annoncé à la présidence de la FFC entre Michel Callot et Teodoro Bartuccio

Marc Madiot, le patron de l’équipe Groupama-FDJ, n’est pas insensible au discours de Teodoro Bartuccio qu’il souhaite comme futur président de la FFC.

C’est peut-être pompeux de ma part de l’avouer mais quand quelqu’un s’intéresse à ma vision du cyclisme, je l’écoute. Je l’ai rencontré pour la première fois pendant les Jeux et le courant est passé. Son discours me plaît car il n’est pas dans une opposition systématique à Michel Callot. C’est le discours de quelqu’un qui aime le vélo. Il semble à l’écoute des gens qui sont à la base de notre sport, c’est-à-dire dans les clubs, il s’intéresse autant à la pratique du vélo plaisir qu’à l’encadrement des jeunes. Je suis réceptif à ce qu’il propose.

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J’ai entendu cette rumeur en effet mais si je ne suis plus président de la ligue du cyclisme professionnel ce n’est pas pour être celui de la fédération.

Mon principal souci, c’est l’avenir du cyclisme. Il y a une réforme importante à engager car c’est devenu un sport de riches. Si j’avais été gamin aujourd’hui, jamais je n’aurais pu faire du vélo, mes parents n’auraient pas eu les moyens de me payer un vélo. Ce n’est plus possible de voir des vélos à 2000 ou 3000 euros, on doit imposer chez les jeunes une fourchette de prix abordables pour faciliter l’accès à la pratique du cyclisme. Si on n’a plus de gamins pour faire du vélo, ça ne sert à rien de se battre pour être président de la FFC. Il y a là un vrai travail à faire.

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J’ai beaucoup discuté avec Teodoro, il vient du milieu associatif et vit dans son club (le Paris cycliste olympique). Il sait ce que ça veut dire quand il manque une roue de dépannage. Il a aussi travaillé pour la sécurité des jeunes à l’entraînement notamment, il a à mes yeux une vraie crédibilité.

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Le problème n’est pas Michel Callot, le problème c’est que le sport n’a pas été réformé depuis le Général de Gaulle. Il y a 50 ans le bénévolat était plus simple, aujourd’hui un signaleur sur une course doit présenter un tas de papier pour faire la sécurité à un carrefour. Il y a un combat politique à mener pour soutenir le bénévolat, ce qui pourrait aussi ramener des jeunes dans les structures de clubs où la moyenne d’âge des dirigeants et de l’encadrement est trop élevée.

Guimard avait un CV qui le rendait légitime mais le système de vote ne lui donnait aucune chance. Quand un président (Michel Callot en 2021) est élu avec 93 % c’est ce que le système ne fonctionne plus. Moi, je n’ai jamais eu un bulletin de vote entre les mains pour élire un président de la FFC, ce n’est pas normal. On ne pouvait pas faire l’économie de ce nouveau mode de scrutin qui laisse plus de chances aux opposants. »