La dernière étape de montagne, samedi, n’a pas chamboulé le classement général. L’Irlandais Eddie Dunbar (Jayco-AlUla) a profité du marquage entre favoris pour remporter une deuxième étape, tandis que le maillot rouge Primoz Roglic a géré son avantage.
Pas de chamboulement avant le grand final. La dernière étape de montagne de la Vuelta, samedi, a donné lieu à un marquage entre les favoris, bien géré par le leader Primoz Roglic (Red Bull-Bora-Hansgrohe) dans la montée finale du Picon Blanco. Une neutralisation dont a su profiter Eddie Dunbar.
L’Irlandais de Jayco-AlUla a anticipé en attaquant à un peu plus de cinq kilomètres de l’arrivée, a repris le Français Pavel Sivakov (lui-même parti plus tôt, dans le Puerto de los Tornos, avant-dernière difficulté), et s’il n’a jamais compté plus de vingt secondes d’avance, il a su conserver un avantage suffisant pour remporter sa deuxième étape de l’épreuve, après son succès à Padron (11e étape).
Dunbar devance tous les favoris, arrivés en quelques secondes, d’Enric Mas (2e à 7”) à Mikel Landa (8e à 23”) en passant par David Gaudu (7e) et Primoz Roglic (3e). Le Slovène, leader depuis la veille, a géré, parfois pris les commandes du groupe de favoris, tenté quelques accélérations, sans véritable attaque. Mas a bien tenté sa chance par à moins de 3 kilomètres du sommet, mais sans jamais mettre en danger le leader de la course, le plus fort en montagne au fil de ces trois semaines.
À la veille du contre-la-montre final de Madrid, long de 24,6 kilomètres et plat, Roglic possède plus de 2 minutes d’avance sur ses rivaux, en position idéale pour conquérir une quatrième Vuelta après son triplé entre 2019 et 2021, ce qui ferait de lui l’égal de Roberto Heras, seul recordman de victoires pour l’instant. Un joli lot de consolation après le Tour quitté cet été, meurtri par les chutes.
En progrès au fil des jours, David Gaudu n’a comptablement pas fait aussi bien que sa 2e place de vendredi, mais le Breton a encore fait mieux sur le vélo. Une première attaque à 3,4 kilomètres du sommet, vaine, puis une seconde 500 mètres plus loin qui lui a permis de creuser le trou. Le grimpeur de Groupama-FDJ a ensuite plafonné, en chasse-patate entre Dunbar et les favoris, avant d’être repris. Mais il s’est fait plaisir.
Gaudu reste cinquième au général, en ayant pris un peu de temps à ses poursuivants Skjelmose ou Lipowitz (tandis que Carlos Rodriguez a totalement explosé), mais son matelas ne s’élève qu’à 30 secondes sur le Danois avant le chrono final, pas la spécialité du Français.